Lesbos, la honte de l’Europe
En 2020, Seuil a publié un livre de Jean Ziegler dénonçant la violence institutionnelle aux frontières extérieures de l’Union européenne : Lesbos, la honte de l’Europe. Pour faire entendre ce récit en Hongrie – où le gouvernement d’extrême-droite n’a cessé de fabriquer de la haine contre les réfugié·e·s, demandeurs et demandeuses d’asile et migrant·e·s depuis 2015 – le Levain a obtenu les droits pour la traduire en hongrois le livre et le publier en collaboration avec l’édition hongroise du Monde diplomatique.

Pour donner davantage de force aux arguments de Jean Ziegler, l’auteur et Seuil nous ont autorisé·e·s à inclure des photos de presse à l’édition hongroise. Nous avons sélectionné une vingtaine de photos prises par Aris Messinis, Angelos Tzortzinis et d’autres photographes, ainsi que la peinture puissante de Razieh Gholami pour la couverture.
Ces images constituent notre exposition Lesbos, la honte de l’Europe. Il s’agit de 21 tableaux de 50 cm x 50 cm, sur alu-dibond, avec une citation du livre de Jean Ziegler, une photo de presse et une légende expliquant la photo en trois langues: hongrois, français et anglais.






L’exposition Lesbos, la honte de l’Europe a été présentée dans une trentaine de lieux – y compris les établissements scolaires – en France, en Hongrie et en Roumanie. En mai 2021, en collaboration avec la ville de Bègles, elle a été exposée pendant deux semaines sur les grilles du parc de Mussonville.

Voir l’article de Sud Ouest ici.
Du 3 au 18 mai 2025, elle accompagne l’expo Banksy au Garage Moderne.

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Röszke 2015 : le repli
« nous sommes tentés …
[de] nous replier sur nous-mêmes,
[de] nous enfermer
pour nous donner l’illusion de la force. »
(Franck Pavloff)
En juin 1989, quelques mois avant la chute du mur de Berlin, c’est sur la frontière entre l’Autriche et la Hongrie qu’a commencé le démantèlement du rideau de fer.
L’histoire de la Hongrie sans barbelés n’a pas duré longtemps. Un quart de siècle plus tard, en septembre 2015, un nouveau rideau de fer a été érigé, sur la frontière entre la Hongrie et la Serbie.
Le dernier élément de la clôture mise en place était un wagon de chemin de fer.

Un wagon de chemin de fer. Dans un pays où, soixante-dix ans plus tôt, des centaines de milliers de personnes persécutées ont été envoyées à la mort dans des wagons de chemin de fer.
La présence massive des médias et de la police n’a laissé aucun doute sur les intentions du gouvernement hongrois de marquer ce moment historique : clôturer non seulement cette frontière mais aussi clôre la période de libre circulation des personnes fuyant les conflits armés, les catastrophes naturelles, la famine ou la pauvreté.

Des clôtures, des murs, des barrières frontalières continuent à pousser partout en Europe et dans le monde. La solidarité internationale a été remplacée par la coopération en matière de contrôle d’immigration. La sécurité des frontières est devenue le secteur le plus rentable pour les fabricants d’armes. Fabricant des mythes de menace, la rhétorique xénophobe est devenue un élément clé des campagnes électorales. Les mots de Franck Pavloff, écrits en 2012, sont devenus réalité.

A travers les photographies du photographe indépendant József Wágner Csapó, l’exposition montre les derniers groupes de migrants traversant librement la frontière entre la Serbie et la Hongrie à Röszke, puis la mise en place de la barrière barbelée, les premiers refoulements et la fermeture de la frontière.
12 tableau de 30 cm x 45 cm, alu-dibond.
Röszke 2015 : le repli accompagne systématiquement notre expo Lesbos, la honte de l’Europe.
Du 3 au 18 mai 2025, elle est présentée au Garage Moderne.